BING BANG
Malgré l’évolution continuelle des théories en la matière, le Big-bang, depuis sa découverte, équivaut à ce point lointain de l’origine de l’univers, un grand fracas qui présida à tout. Eternelle question de savoir ce qu’il y avait avant, mais certitude avérée que nous venons de là, d’un vide plus ou moins vide qui allait s’étendre jusqu’à l’infini, ou presque. L’œuvre d’Etienne Krähenbühl, 866 pièces de bois noircis suspendues par autant de filins, représente ce Big-bang en une sphère qui pourrait tout aussi bien évoquer une planète ou un grand atome vue au microscope, là où l’infiniment petit rejoint l’infiniment grand.
Le Bing-bang est une boule de bois retenue dans le vide, et qu’un homme peut enlacer, comprimer jusqu’à tout relâcher et produire mille chocs de matière et de sons ; faire respirer la matière qui semblait bien jusque là être le lieu de possibles évènements retentissants. L’œuvre est vivante, elle respire, se dilate et s’agrandit…
David Collin