..."Operculum…Le papier sulfurisé aux transparences diaphanes libère la lumière. Elle vibre. Les ondes traversent la matière offrant au regard parfois une opalescence poudroyante, parfois une translucidité quasi aqueuse. Ces alcôves sont en fait des tambours. Ils sont si forts, si tendus et si fragiles aussi. Les épiphragmes sont en partie constitué de carbonate de calcium ce qui s’inscrit dans la recherche développée depuis plusieurs années sur la calcite. Là, l’opercule laisse transparaître la lumière qui irise l’espace et migre d’une cellule à l’autre, d’une surface vers l’autre. Comme des alcôves secrètes de son être dans lesquelles elle déploie avec force un univers intimiste et sensible. Sensuel aussi. Une forme d’épuration quasi virginale. La lumière y dessine les formes, souligne les volumes, extrait l’épure.
Extrait d'un texte de Laurence Gossart